Je suis bloqué.e dans mon jeu

Tous ces outils sont mis à disposition de tous, merci à vous, si vous les utilisez ou partagez, de citer la source.

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QUE FAIRE FACE A UNE DIFFICULTÉ ?

Vous êtes comédien.
Vous avez le sentiment que vous n’y arrivez pas ?
que « ce n’est pas ça » ? que « vous n’y êtes pas » ? que « vous n’êtes pas dedans » ?

Vous dirigez une scène, vous jouez le rôle de « regard extérieur »
Vous avez le sentiment sur que la scène « ne décolle pas » ?

Il existe deux sortes de difficultés:

DIFFICULTES LIÉES AU JEU

Causes:

Pas dans son territoire. Dans sa respiration et sa voix. Là, c’est la base minimum pour jouer: sans cela, nous serons toujours faux.

Que faire ?

Technique, technique et technique ! Voir module: placer sa voix. Ancrage sur son territoire. Respiration abdominale. Souplesse et détente du corps. La voix, le sentiment et la parole doivent traverser des pieds à la tête le corps tout entier.

On fait semblant. La connexion est « faible ». On ne se parle pas vraiment. La conséquence: on est tout seul.

Que faire ?

  • Considérer l’autre en son entier: des pieds à la tête. 
  • Rajouter dans le début de sa réplique le prénom de votre partenaire. Lui demander de se mettre dos à vous et l’appeler. Lorsqu’ils se retourne (pas pour vous faire plaisir mais parce qu’il se sent réellement appelé par vous), vous pouvez enfin lui parler
  • Rajouter de nombreux « OK ? ou « d’accord ? » autant de fois que cela est nécessaire dans votre réplique afin d’être dans un dialogue à chaque seconde – et pas tout seul. Même et surtout si vous devez parler longtemps. Le partenaire doit émettre un signe, vous signifiant qu’il a bien reçu ce que vous vouliez lui faire entendre.

Notre réaction est fabriquée, et non pas inventée sur le moment. Nous sommes sans émotion. Le comédien est dans le mental. Il s’est fait une idée précise de ce qu’il doit jouer, il applique. Il explique

Que faire ?

Ne pas savoir. Oublier le texte. Être sans cesse surpris par la parole de l’autre. Prendre le temps, à chaque fois, de recevoir avec étonnement la parole de votre partenaire puis réagir avec son corps, émotion etc..et enfin vous pourrez répliquer, répondre.

Les mots sont creux, pas d’images. Ils sont débités rapidement. Le texte est « devant soi ». Au pire, il a été « pensé », c’est tout, théorisé.

Que faire ?

S’approprier le texte ! voir module: appropriation du texte

  • Aller plus lentement. Chaque mot ou groupe de mots: une image. On « voit ». 
  • Désigner tout ce dont on parle en pointant avec son index. Y compris soi-même ! 
  • On remplace les mots du texte par ses propres mots

Le jeu est plat, sans relief. Le comédien n’est pas libre, il se surveille.

Que faire ?

Ne pas chercher à « bien faire ». Ne pas être scolaire. Désobéir. Se laisser traverser par les indications de celui qui dirige et non pas les appliquer dans le souci d’obtenir une bonne note !
Ne pas faire. Se laisser faire.

DIFFICULTES LIÉES AU TEXTE

( à venir prochainement…)

En attendant, consulter le module: l’appropriation du texte

La méthode que je pratique, basée sur l’improvisation de son monologue intérieur à l’intérieur du texte même, à savoir: mélanger ses propres mots avec ceux du texte, est un outil formidable pour lever n’importe quel blocage.
Elle oblige à être, à chaque instant, juste et au bon endroit !

Par expérience, il est difficile de s’y lancer seul. Elle n’est pas si facile à mettre en place et nécessite un accompagnement. Mais dès lors que le comédien se l’approprie (et il suffit d’une séance) il rentre tout de suite dans une facilité et justesse de jeu puissantes. Et retrouve un plaisir de jeu sans pareil.


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