Réussir sa prise de parole, c’est:
➤ s’exprimer d’une manière vivante et fluide
➤ rester au plus près d’une expression naturelle.
➤ donner l’impression que mon allocution est improvisée,
qu’elle s’invente sur l’instant, comme dans la vie !
c’est donc avant tout
savoir adapter son discours à l’oral
Ici, vous trouverez 3 astuces-clés qui vous aideront à bien préparer votre allocution
Très peu de formateurs vous donneront cette 1ère astuce qui est pourtant incontournable :
1ère astuce: Une allocution orale se prépare… à l’oral.
Beaucoup d’entre vous écrivent entièrement leur allocution et souvent, le texte écrit n’est pas adéquat dans sa forme. Trop « écrit ».
Il ne faut pas s’étonner alors qu’au moment où je doive le rendre à l’oral, je me sente mal à l’aise, pas naturel et que je ne m’en sorte pas si bien que cela – même si j’ai passé des heures à le peaufiner.
Pourquoi ?
Eh bien parce que c’est de l’écrit, tout simplement !
Parce qu’on ne s’exprime pas comme on écrit.
Ce sont deux langues foncièrement différents !
Deux mode de pensées différentes.
Expression écrite
Les phrases sont, en général, plus longues.
Les phrases peuvent avoir une construction complexe. Dans ce cas, le lecteur doit reconstituer les unités de sens.
Le style écrit ne suit pas forcément l’élaboration de la pensée intérieure: ce qu’on veut exprimer.
C’est une ré-organisation, une ré-écriture de ce qu’on a en tête.
Expression orale
Les phrases sont courtes. La parole, fragmentée. Les points sont nombreux.
Clarté direct du message, d’autant plus que le propos est complexe. Les unités de sens sont perçues sans effort.
L’oral est action: une pensée en marche !
Le rythme est saccadé, très contrasté. La langue est vivante.
Vous pouvez vérifier facilement vous-même: prêtez attention à ces moments où vous communiquez oralement « sans texte », où vous êtes inspiré et improvisez votre parole en direct. Cela n’a rien à voir avec l’écrit ! Vous entendrez toutes les caractéristiques du langage verbal. Et de ce fait, la parole « coule » et vous êtes dans le naturel !
Pourquoi ?
Parce que vous êtes centrés sur: me faire comprendre.
Rendre ma parole la plus intelligible qui soit pour l’autre.
Il est là, physiquement devant vous et votre objectif est qu’il vous suive pas à pas, sans effort.
D’où les nombreuses pauses, prises naturellement, à chaque étape de pensée: vous cheminez avec lui. Une pensée en acte !
Même si vous êtes seul à parler, vous êtes dans le dialogue.
Celui qui vous écoute vous regarde, acquiesce ou pas, va froncer les sourcils ou hocher la tête.
Que cela soit imperceptible ou pas importe peu. L’important c’est que vous n’êtes pas seul en face de votre papier ou écran, en train d’écrire mais avec quelqu’un qui respire et ne cesse de vous « répondre ».
Vous « accueillez » l’autre dans votre discours: tous ces petits silences que l’on crée – sans même s’en rendre compte, à l’oral, correspondent à l’espace que vous ouvrez à votre interlocuteur.
Vous avez le souci de l’autre.
Les phrases sont construites, pour lui: le plus clairement possible.
Elles sont fragmentées, rythmées
Vous avancez pas à pas, guidant votre auditeur:
Voilà la vraie nature de la vraie parole !
Or si votre texte écrit est trop écrit, trop littéraire, vos phrases trop complexes et trop longues, rien à faire: il vous desservira plus qu’autre chose…
Et il faudra alors, le jour J, que vous retraduisiez tout cela en langage oral….
Quel perte de temps !
Comment donc écrire mon discours ?
Une allocution (orale) se prépare et s’écrit à l’oral.
Pour se retrouver avec un discours naturel, vivant et impactant,
il faut qu’il soit « écrit à voix haute ».
Mais alors comment procéder ?
- J’écris la trame de mon discours, les transitions entre les différentes parties et les idées ou mots clés. La forme doit être la plus abrégée possible. Je structure mon discours de la manière la plus pertinente possible et la plus détaillée.
- Muni du document où vous avez écrit tous vos repères, énoncez l’idée que vous voulez formuler à haute voix puis écrivez ce que vous venez de dire. Noter aussi les arrêts (un slash) et soulignez les accents que vous avez produits naturellement. Avec cette méthode, vous pouvez corriger, reformuler autant de fois que vous le souhaitez !
Un autre moyen plus simple et plus rapide: vous passez en mode « dictée » sur votre mobile ou votre ordinateur: le texte s’écrit au fur et à mesure. Puis vous relisez et corriger.
2 ème astuce: J’apprends par coeur l’introduction de mon discours
Prendre la parole en public équivaut à initier et diriger un voyage organisé: vous allez « embarquer » votre auditoire pour une durée bien précise.
Vous avez bien préparé toutes vos escales et il ne s’agit pas de louper la première !
L’introduction est un des moments-clés de votre allocution.
Apprendre par coeur le début permet de me mettre sur les bons rails.
De ne pas s’engager sur une mauvaise route.
Un peu comme un avion qui décolle: il ne s’agit pas de rater le décollage !
Ni même l’annonce pour l’embarquement ! Car c’est cela dont il s’agit prioritairement. Tout le monde doit embarquer ! Outre le fait d’introduire votre discours, l’objectif d’une bonne introduction est d’établir le lien avec votre public afin de susciter leur écoute car c’est vous qui allez créer l’écoute.
C’est votre rôle.
Soignez l’introduction. Prenez le temps de la peaufiner, le gain est inestimable ! D’abord pour vous-même: vous partirez sur des bases solides et serez plus confiant.
Une bonne introduction c’est d’abord une bonne accroche,
et si possible avec une petite touche personnelle.
Surprenez votre auditoire: vous serez certain de capter leur attention et cela vous détendra et eux aussi: ils seront plus ouverts.
Oui. Apprendre par coeur le début est un gain inestimable: vous partirez plus confiant donc moins de stress, et vous assurez dès le début !
3ème astuce: répétez, répétez, répétez !
II n’y a pas de miracle
un bon discours est un discours qu’on prépare. Plus on s’entrainera, plus on aura la certitude de le réussir.
Seulement, attention !
il faut s’entrainer à haute voix: c’est primordial.
Pas dans la tête. il faut le « mettre en bouche ».
Les comédiens répètent de cette façon. Pourquoi ? afin que votre corps le mémorise. Car la parole implique tout le corps: les pieds, les jambes (l’ancrage), le thorax (libéré) et les organes de phonation: le palais, les dents, la langue et les lèvres.
Si je ne le répète que dans ma tête, il y a de grandes chances que je le mémorise sous forme d’idées – qu’il faudra après traduire en parole.
Astuce: si vous ne voulez pas que l’on vous entende, il y a une manière de parler sans que les sons sortent, bouche fermée, et cela marche tout autant.
Attention !
Nombre d’entre vous me rapportent qu’ils répètent devant leur miroir. Je vous le déconseille très fortement: cela sera totalement contre-productif, et vous risquez de rentrer dans la spirale toxique du jugement… Non:
Visualisez votre auditoire: votre parole doit être adressée.
Vous verrez combien ce sera plus facile ! vous trouverez vos mots plus facilement: c’est l’autre qui vous inspirera, me portera.
Apprendre tout par coeur ? Non ! Mais à force de répéter, des phrases s’imprimeront, parfois des paragraphes entiers seront sus par coeur, sans effort.
Voilà !
J’espère que ces astuces vous auront aidé pour la préparation de vos prises de parole !
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