7 règles fondamentales et astuces pour s’exprimer avec aisance et impact, en toutes circonstances.
Un document aide-mémoire en couleurs à imprimer, à emmener partout
ou à afficher dans les espaces communs sur votre lieu de travail.
La technique de prise de parole.
Ses 7 clés fondamentales et ses astuces
La pleine parole est vivante.
Elle est action.
Son objectif ? Agir avec et sur l’autre.
Est vivant celui qui respire: je reçois le monde
et je lui réponds.
Inspiration et expiration.
Je parle, tu m’écoutes.
A l’image d’une partie de ping-pong.
Règle n°1
La bonne posture: la parole est projectile
Je suis aligné sur mon centre, ancré dans le sol: mon territoire, avec mes « bagages »: mes compétences, mon travail. L’autre, qui m’écoute, est dans le sien, avec les siens.
En prenant appui sur le sol, je projette ma voix. Je sens, j’assume et revendique la distance qui me sépare de celui qui est en face de moi.
Je ne cherche pas à fusionner avec l’autre. Je ne joue pas collé à la table.
C’est la distance qui crée l’échange.
Je lance la balle et celle-ci fait sa vie. Parler est une alternance entre une impulsion, une attaque, et un lâcher prise !
Astuce: si l’autre vous impressionne, si vous perdez confiance, creusez concrètement ou imaginairement la distance qui vous sépare de lui: reculez ou bien imaginez-le loin. Marquez les frontières. Ne soyez pas happé par lui: vous êtes fort avec vos munitions ! cela vous renforcera dans votre place et votre légitimité: demeurez vous-même.
Règle n°2
L’important c’est le message.
La balle. Pas moi.
Ne pas penser à soi. Je ne suis pas si important: je ne suis que le pylône par lequel mon message passe.
Je sers une cause qui est supérieure à ma personne.
Mon message est supérieur à moi et à mon auditoire. Il est puissant: il s’agit d’enjeux beaucoup plus importants que nos petites personnes. Je me concentre sur lui.
Je ne m’expose pas. Je suis derrière: je le porte devant moi.
Je mets mon corps, ma voix au service de mon message: j’incarne.
Bien entendu, mon « pylône » (voix, posture, gestuelle) doit être suffisamment bien bâti pour pouvoir supporter la puissance de celui-ci.
Astuce: se dire que je suis tout à fait interchangeable. Le public est venu écouter mon message. il n’est pas venu pour moi.
Règle n°3
La bonne posture: la connexion
Je suis connecté à tout ce qui m’entoure. L’espace: le sol, la salle et les interlocuteurs. Tel une toile de parachute. La qualité de ma connexion est forte.
J’habite l’espace et le temps. Je suis au présent: je déguste chaque seconde. Je maîtrise le temps. C’est ce qu’on appelle la présence: être là.
Je regarde à qui je parle.
Je ne fuis pas, ni ne balaye mon regard. Je ne fais pas semblant. Sinon je parle tout seul et aucune balle ne pourra atteindre l’autre. Maintenez le contact visuel avec votre auditoire, même si vous lisez: levez souvent les yeux de votre texte.
La juste connexion à l’autre va vous inspirer ! Vous irez encore plus loin dans vos idées.
Astuce: Avant de parler, je prends le temps de me connecter au sol (ancrage): je m’installe sur mon territoire, puis je me connecte à la salle, à l’auditoire. Je choisis 2 ou 3 personnes. Ne pas commencer à parler sans » être là » !
Règle n°4
Je suis centré sur moi et
j’ai le souci de l’autre.
Lorsque je peine, dans ma prise de parole, c’est le contraire qui se passe: je suis centré sur l’autre (son regard me pèse: comment me juge-t-il ?) et j’ai le souci de mon image, de moi: que va-t-il penser ?
Il faut renverser le processus: je dois avoir un souci extrême de l’autre: le souci d’être intelligible pour lui. Je choisis mes mots, mes phrases pour mon interlocuteur. Je m’installe dans la pédagogie.
« Quand on se fait entendre, on parle toujours bien !» disait Molière.
On ne parle pas pour soi. On parle pour l’autre !
Si mon attention est tourné vers l’autre, paradoxalement, le stress diminuera.
Astuce: une astuce qui a fait ses preuves: lorsque vous êtes devant un jury ou votre auditoire, imaginez que vous parlez à des enfants ou bien… des vieillards un peu lents et sourds. Vous verrez combien vous serez attentifs à l’extrême de l’autre et… vous vous oublierez ! Votre élocution y gagnera énormément. Essayez ! C’est ra-di-cal !
Règle n°5
Il n’y a pas de monologue. Tout est dialogue.
Même lorsque je suis seul à parler, je dois m’installer dans un dialogue. Dans une écoute de l’autre.
Je parle, l’autre me reçoit et me « répond » en silence, en émettant des signes imperceptibles ou pas. Je le reçois à mon tour et lui réponds.
Les respirations dans ma parole sont des espaces créés pour que les autres y prennent place.
Je suis dans un ajustement permanent à l’autre.
Dans l’écoute.
Astuce: Cherchez et provoquez l’écoute en faisant des mini-pauses. Pendant ces petits silences, dites-vous intérieurement des « OK ? » ou « Vous me suivez ? ». Incitez le public à être dans le dialogue.
Règle n°6
Je fragmente ma parole. Je respire.
Mon seul objectif: me faire comprendre par l’autre, sans que celui-ci ne fasse d’effort. Rendre ma parole la plus intelligible possible.
Je découpe donc ma parole en unité de sens. Je la fragmente. Segmenter apporte de la clarté et de l’intelligibilité. Je fais des pauses. Je conduis mon public ainsi. Pas à pas. Ainsi, je peux « l’embarquer », le capter.
C’est ce qui distingue le texte oral, par nature haché, alternance de son et silence, du texte écrit.
Astuce: J’écris mon allocution à haute voix, en la parlant. Et je la retranscris. Il n’y a que la structure qui est préalablement écrite.
Règle n°7
Prendre la parole, c’est agir.
Parler, c’est convaincre.
Se mettre en action. Embarquer l’auditoire. Le déplacer.
Ce n’est pas ouvrir un robinet.
Lorsque je parle, je ne déroule pas un fil depuis mon cerveau vers d’autres cerveaux !
Non. J’agis.
J’implique donc tout mon corps: j’incarne ma parole.
Si je rentre dans l’espace en me retroussant les manches et en pensant: « action », et non pas: « c’est à moi de parler », le stress diminuera fortement. Je penserai moins à moi… en train de parler. Je ne me regarderai plus.
L’audience me portera.
Astuce: Avant de prendre la parole, se concentrer sur l’objectif, le formuler dans sa tête.
Comment y arriver ?
Pour cela, j’ai besoin d’avoir un bon outil en état de marche !
- Ancrage dans mon territoire, centrage, alignement avec son moi, son désir.
- Respiration ventrale, voix placée, souplesse du corps.
- Emotion qui circule d’une manière fluide.
- Et enfin une tête libérée, « au-dessus » du corps.
Une fois votre organisme libéré et au bon endroit,
toutes ces techniques de prise de parole deviendront un jeu d’enfant !
Quelques séances suffisent !
Pour un accompagnement personnalisé
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