LES RECHANTS DU MAL AIME

Production Choeur en scène

Théâtre musical
d’après La Chanson du Mal-aimé de G. Apollinaire

Musiques de 
Poulenc : « A peine défigurée » et « Luire « (7 Chansons)
« De grandes cuillers de neige » (Un soir de neige)
« Le jour m’étonne », « Toi ma patiente » (Figure humaine)
Bela Bartok: « Canon »
Messiaen : Extraits des « Rechants » 1, 4 et 5
et création originale de Lindolfo Bicalho: pour harpe et chœur (commande de l’Adiam 91)

Direction musicale: Emmanuèle Dubost

Harpe: Ghislaine Petit-Volta

Mise en scène: Yaël Bacry
Création lumières: Stéphanie Daniel
Scénographie: Christelle Westphal
Costumes: Pascale Lavandier
Assistanat mise en scène: Mickaël Chouquet, Anaïs Pélaquier

Technique vocale: Jean-Philippe Guibert, Mahé Goufan

avec:
Jehanne Carillon, Mickaël Chouquet, Emmanuel Darcy, Emmanuèle Dubost, Christian Girault, Lionel Gontier , Mahé Gouffan, Jean-Philippe Guibert, Bernadette Guénou, Pascale Lavandier, Alexis Morel, Lisette Morival, Emmanuelle Pierson, Pascale Salmon, Jean-Claude Seguin, Nadia Ziri

Festival Choralies  Vaison-La-Romaine – Théâtre Studio Alfortville – Théâtre de la Plaine, Paris
Théâtre Antoine Vitez et TQI, Ivry – CC Paul Baillart Massy – Agoreine Bourg la Reine

Une valise contenant une robe blanche. La harpiste joue. Ils écoutent. La musique les renvoie à ce qui n’est plus là. Des vers appris resurgissent. « Un soir de demi brume à Londres… « 
Comment c’était déjà ?

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NOTE D’INTENTION

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NOTE D’INTENTION: Un chœur se souvient d’un poème…

Genèse

Lorsque Emmanuèle Dubost m’a apporté son projet, je lui ai demandé d’où lui était venue l’idée d’un spectacle musical autour de la Chanson du Mal-aimé. C’est alors qu’elle m’a raconté cette soirée entre amis, où un homme et une femme, liés de longue date, s’étaient, devant elle, remémoré la Chanson d’Apollinaire. Petit à petit, le poème s’était mis à revivre…

J’ai beaucoup rêvé autour de cette histoire. De ce petit théâtre improvisé qui s’était fabriqué ce soir-là.

Pourquoi se remémore-t-on des vers ? D’où vient ce désir de se souvenir, à plusieurs, d’une parole qui n’est pas la sienne ? Le spectacle devait se construire autour de ce secret : un Chœur se souvient d’un poème.

Ce fut pour nous tous, le début d’une longue aventure… Pour la première fois, Chœur en scène allait se confronter à un travail théâtral sur un texte.

La Chanson du Mal-aimé

Apollinaire écrit sa Chanson suite à une situation de détresse totale : quitté brutalement par son premier amour, après l’avoir demandée en mariage, il est « le Mal-aimé ». Sur son coeur règne, telle une idole, celle qu’il appelle le « faux amour ».

A l’origine, donc, un souvenir brûlant, meurtrier et encore amoureux, avec lequel Apollinaire va engager un combat

Son poème est l’histoire folle et iconoclaste de ce combat.

Apollinaire embarquera, tel Ulysse, dans un voyage dans le passé pour rejoindre son adorée et se libérer ainsi, par l’écriture, de son malheur.

Se souvenir pour vaincre le souvenir. C’est le geste, sans cesse renouvelé, d’Orphée, cherchant, à travers une étreinte, à retenir une trace… « son ombre infidèle » dira Apollinaire.

La Chanson du Mal-aimé raconte ce long voyage qui part du deuil impossible (la brume de Londres), traverse la nuit (les ombres errantes : la trace de la disparue), la grossièreté iconoclaste des cosaques, la folie (la Bavière de Louis II) pour enfin arriver à la lumière (Paris), à la chaleur de la civilisation moderne.

Rechants du Mal Aimé

A  l’origine  du chant, un  deuil,  un  trou,  où la mémoire  vient s’engouffrer.  Poulenc  et  ses  chœurs  écrits  pendant la  seconde guerre, ou les « Regrets » de Lindolfo Bicalho.

Le chant alors est un envol, une manière de résister, une force du souvenir.

Mais dans le poème, lorsque les larmes ou la nostalgie sont trop fortes, arrive alors l’éclat de rire qui, tel un grand coup de pied au cul, balaie tout. Cri. Violence jubilatoire des Rechants de Messiaen.

Ils sont seize. Chanteurs, comédiens, instrumentistes, confinés dans un vieux théâtre, au milieu d’accessoires et de costumes épars. Dehors, la guerre ?

Une valise contenant une robe blanche.

La harpiste joue. Ils écoutent. La musique les renvoie à ce qui n’est plus là.

Des vers appris resurgissent.

« Un soir de demi brume à Londres… « 

Comment c’était déjà ?