L’ÉNERGIE, LE MOUVEMENT
CHEZ L’ACTEUR

(ÉCRITURE EN COURS)
En attendant, voici quelques extraits…

Meyerhold décrit cela sous le terme de “znak otkaza” (littéralement “signe de refus”).

« L’“otkaz” est défini comme une rampe de lancement, un tremplin pour l’acteur.
Il s’agit en fait, d’un mouvement préalable au mouvement principal et qui va en sens contraire de ce dernier, comme le recul avant la course ou la flexion avant le saut.
Eugenio Barba nota que « si un acteur ne sait pas maîtriser ce znak otkaz, c’est comme si un sportif ne savait pas prendre son élan avant de sauter ».

Pour reprendre ce concept il utilise le terme norvégien “Sats” et le défini comme tel :
« C’est l’attitude du félin prêt à bondir, à reculer ou à revenir à une position de repos ; celle d’un athlète, d’un joueur de tennis ou d’un boxeur, immobile ou en mouvement, prêt à réagir ».

Etienne Decroux parle d’un « ressort en action».

En effet ce procédé conscientise le transfert de poids que demande le mouvement et met en évidence un point d’équilibre, suspendu qui, le temps d’une seconde,
ouvre la possibilité d’aller dans toutes les directions.
Principe de contrepoids, qui engage le corps
dans un échange avec la gravité et le met en mouvement.

Aller dans une direction en imaginant que le corps est tiré dans la direction opposée
met en place une tension qui révèle la “présence” scénique.
Des tensions antagonistes qui révèlent la différence de potentiel entre un corps quotidien
et un corps scénique “extra-quotidien”.
En outre, ce principe d’opposition permet au comédien de ne pas aller unanimement dans une direction, mais de prendre en considération toutes les autres possibilités du mouvement. »

STEINIG – L’Acteur funambule

(A suivre…)